C’est ce que la ministre de l’Intérieur d’alors, Michèle Alliot-Marie, avait dit de ce dossier.
Depuis, 8 ans sont passés… et le groupe de Tarnac n’aura donc pas «les honneurs » d’un grand procès aux assises, comme il le réclamait ironiquement.
La chambre criminelle de la Cour de cassation vient d’écarter définitivement la qualification terroriste.
Le dossier qui fut très médiatisé est retombé dans le droit commun.
Pour les avocats de la défense, il est le « procès du fiasco de l’antiterrorisme » et un « fiasco judiciaire ».
Julien Coupat et son ex-compagne Yildune Lévy, soupçonnés d’avoir posé un crochet sur la caténaire d’une ligne TGV en novembre 2008 seront jugés pour «association de malfaiteurs» et «dégradations en réunion»,
Les autres membres seront jugés pour des délits comme «refus de se soumettre à des prélèvements biologiques» ou «recel de faux documents administratifs», ce qui constitue de simples délits de droit commun.
Symbole de l’instrumentalisation du terrorisme à des fins politiques, cette histoire sans fin avec un parquet acharné qui, jusqu’au bout, aura tenté de criminaliser le groupe de Tarnac, fait flop.
Marie Dosé, avocate de Gabrielle Hallez et d’Yildune Lévyconclue « Espérons que huit années supplémentaires ne soient pas nécessaires à consacrer la seule décision judiciaire qui s’impose : une relaxe.»
Pour compléter : article de Emmanuel Fansten et de Willy Le Devin sur le site de
www.liberation.fr/france/2017/01/10/tarnac-la-fin-du-fantasme-terroriste
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