Le retour fracassant de Marion Maréchal-Le Pen devrait peser fortement sur le congrès du FN, qui se tiendra à Lille les 10 et 11 mars prochain.
Lors de son intervention, chez les amis de Donald Trump, l’ancienne députée FN du Vaucluse devait appeler à nouer un « conservatisme des deux rives ».
En 2015, elle avait déjà reçu le soutien chaleureux de l’ex-cheffe de file du Tea Party Sarah Palin, qui l’avait introduite dans le réseau des conservateurs.
Ce coup médiatique chez ses cousins d’Amérique doit être dur à avaler pour sa tante, qui s’était fait éconduire en janvier 2017. Exit l’« extrême droite », place à la « droite conservatrice », celle qui pourrait rassembler les électorats actuels du FN et des « Républicains » de Laurent Wauquiez. Ce cadre inédit pourrait être « le terreau dans lequel tous les courants de la droite pourront se retrouver et s’épanouira », explique Marion Maréchal-Le Pen. Le rejet des « partis politiques fossilisés », tel qu’utilisé par Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron, Marion Maréchal voudrait l’appliquer aux appareils du FN et des « Républicains », tous deux en pleine crise existentielle.
Reste à voir comment cette proposition sera accueillie par les militants du FN, délesté de Florian Philippot et de sa stratégie de l’imposture sociale. Marion Maréchal-Le Pen assume au contraire une ligne très libérale, vantant les vertus de la « libre entreprise ».
Pour répondre au manque de « cadres compétents », souvent pointé comme l’une des faiblesses de l’extrême droite, elle se lance donc dans la création d’une « académie de sciences politiques », dont l’objectif serait de « former les dirigeants de demain ». « Nous ne formerons pas uniquement des experts, assure la petite-fille Le Pen, mais aussi des chefs entraînés à la direction des hommes, à la prise de décision et à la gestion du risque »…
Où l’on retrouve le logiciel classique du grand-père
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