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UNE TENTATIVE DE « MONARCHISATION »VIA LA RÉFORME CONSTITUTIONNELLE

Le 10 juillet, les députés ont commencé le débat sur la réforme constitutionnelle.

En préambule de la discussion, E. Philippe a présenté les trois volets de la réforme des institutions, visant à "conforter le lien" des Français avec la démocratie.

"Cette révision nous engage vis-à-vis de l’avenir" afin de "léguer des institutions efficaces" et "conforter le lien" que les Français "entretiennent avec notre démocratie", a-t-il insisté.

Il a évoqué la limitation à trois mandats successifs dans le temps : "Il faut faire tourner l’effectif", les Français souhaitent que l’engagement politique soit "une mission temporaire et non une carrière".

La discussion a commencé par des rappels au règlement pour dénoncer le calendrier parlementaire jugé surchargé par l’opposition.

"Cette réforme va affaiblir le Parlement, accroître les inégalités de pouvoir de la Ve République, priver des territoires de leur juste représentation en découpant la France au scalpel, affaiblir le droit d’amendement des députés, et nous propose d’aller plus loin en cumulant les fonctions de président de la République et de premier ministre !"

Sébastien Jumel (groupe GDR) dénonce un "mépris du Parlement" : "On ne gère pas la République comme une entreprise", dénonce le député."

"Mépris des contre-pouvoirs et des corps constitués, mépris du dialogue social, mépris des colères exprimées par le peuple – et même surdité à ces colères –, mépris du Parlement que nous mesurons un peu plus chaque jour…"

"Le Premier ministre, puisque c’est vous qui avez la maîtrise de l’ordre du jour de l’Assemblée nationale – à moins que ce ne soit désormais le Président de la République qui le fixe pour l’année à venir –, de mettre bon ordre à tout cela. Il convient de rétablir le Parlement dans ses compétences, notamment sa capacité à examiner avec sérieux et responsabilité les textes les uns après les autres" a affirmé S. Jumel.

"Dans la démocratie technocratique d’Emmanuel Macron, la décision politique échappe définitivement aux parlementaires pour être monopolisée par un président de la République conseillé et assisté par des techniciens, des experts, des hauts fonctionnaires dont certains ont partagé avec lui une scolarité sur les bancs de l’École nationale d’administration, au service d’une vision profondément technocratique.

La réforme qui nous est proposée aujourd’hui s’inscrit pleinement dans cette logique".

Les députés communistes réclament un référendum sur ce texte qui risque de consacrer une République technocratique contre la République démocratique, ce que refuse le gouvernement.

"Si vous en avez le courage, nous vous disons : « Chiche ! » Tout de suite, allons voir le peuple : il sait ce qui est bon pour lui. C’est donc la voix du peuple que nous porterons au cours de ces débats à l’Assemblée nationale."

 

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UNE TENTATIVE DE « MONARCHISATION »VIA LA RÉFORME CONSTITUTIONNELLE

le 16 juillet 2018

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