Sur fond de sentiment d’abandon, crainte du déclassement, rupture de confiance en ses élus, arrogance des élites, étalage indécent des richesses, partout en France, nos concitoyens se sont mobilisés. Depuis des semaines, par sa forme inédite, sa spontanéité et sa détermination, cette mobilisation interroge chacun d’entre nous. Tous les regards se sont tournés vers les gilets jaunes, tous les journalistes, les politiques, les experts ont commenté, écrit sur le sujet. Des revendications nombreuses se sont exprimées, il n’est peut-être pas nécessaire de débattre à nouveau (sauf à vouloir toujours créer des divergences) mais plutôt d’agir. D’autant qu’à La Souterraine, les débats initiés par l’état nous connaissons pour les avoir vécu lors du plan particulier pour la Creuse. Celui-ci n’a pour le moment débouché sur aucune réalisation en faveur de l’emploi. Les ex-GMS sont encore pour beaucoup, sur le carreau… La balle est dans le camp du gouvernement ! Il doit trouver des solutions et des perspectives concrètes quant aux sujets mis sur la table par les manifestants : pouvoir d’achat, fiscalité, représentation, organisation de l'État, services publics, transition écologique…
Mais la question préalable est bien de prélever l’impôt auprès de ceux qui gagnent le plus et qui ne contribuent pas à proportion de leurs bénéfices. L’effort doit être demandé aux grandes sociétés dont on sait qu’elles sont beaucoup moins taxées, environ 11 %, pendant que nos entreprises locales paient environ 33 %, prélever l’impôt auprès des GAFA et des grandes fortunes, l’état devra réaliser cela et cesser de déshabiller Pierre pour habiller Paul afin de se donner les moyens d’agir.
Notion de représentation, de légitimité
Les gilets jaunes ne se sentent plus représentés par leurs élus, ils se revendiquent « dégagistes et apolitiques ». L’histoire montre que les luttes politiques et syndicales remettant en cause l’ordre établi sont les leviers pour plus de justice sociale et plus de liberté. Nous sommes au cœur de l’exercice de la démocratie, de l’éducation politique, de la complexité. L’enjeu est de sauver la démocratie ! Il convient en examinant chaque proposition (retour de l’ISF, RIC, 6è république, réforme fiscale…) de donner non pas la parole aux citoyens mais plus de pouvoir de décision ou une meilleure représentation de ceux-ci. Les gilets jaunes se sont très justement exprimés sur les fractures sociales, territoriales, de genres, d’âge qui existent dans notre pays et qui sont le résultat de politiques publiques au service d’abord de la compétitivité de quelques-uns au dépens de l’intérêt collectif et laissant pour compte certains de nos concitoyens: raréfaction des services publics, chômage, stagnation des salaires (alors que les salaires des grands patrons ont augmenté de 45 % depuis 2006). L’exemple de la loi NOTRE illustre parfaitement l’organisation territoriale autour de grande métropole au détriment de la ruralité. Cessons de faire croire que l’hyperurbanisation est une solution à tous nos maux !
Les revendications légitimes de nos concitoyens sont partagées par les élus de notre groupe et nous continuerons à les défendre sans démagogie, ni récupération dans une traduction politique : ENTENDRE l’expression populaire ET AGIR ENSEMBLE POUR UNE FRANCE PLUS JUSTE ET PLUS SOLIDAIRE est notre programme.
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