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COVID ET POLITIQUE

Au cours de la dernière semaine, les pressions sur l’exécutif venant du milieu patronal se sont accentuées. L’argumentaire insiste sur la nécessité de vite reprendre le travail afin de ne pas creuser l’écart avec l’Allemagne. Beaucoup d’éléments aussi sur la future organisation du travail (voir entretien de Philippe Marin dans Le Figaro du 25 avril). Autre front pour Emmanuel Macron et Edouard Philippe, les initiatives et expressions publiques venant des présidents des exécutifs des grandes régions. Il faut suivre de près cette question, dans le sens où elle installe un débat politique sur un futur « acte de décentralisation » post-Covid, tirant les enseignements de la gestion de la crise, qui peut être le prétexte à un nouvel affaiblissement de l’Etat.

Sans oublier les partenariats public-privé (PPP) qui ressurgissent dans le débat public. La droite LR est à l’offensive dans de très nombreux territoires. Enfin, la pression vient de nombreux maires qui s’alarment d’un retour en classes et sur leur capacité a assurer les conditions matérielles et humaines du protocole sanitaire qui sera adopté. Deux exemples parmi d’autres : comment assurer une désinfection des locaux plusieurs fois par journée, comme le préconise le conseil scientifique ? Quid de l’organisation du transport scolaire ? Priorités.

Une grande enquête réalisée par l’association Datacovid et Ipsos, publiée dans Le Monde (25 avril), éclaire sur les priorités des Français face au Covid-19. Les questions jugées prioritaires sont : l’épidémie (76 %), le système de santé (42 %), le changement climatique (38 %), le pouvoir d’achat (31 %), les déficits publics et la dette de l’Etat (24 %), les inégalités sociales (23 %), le chômage (18 %), le terrorisme (18 %), l’insécurité (16 %) et l’éducation (14 %). Pour Brice Teinturier, si l’on observait depuis deux ans « une montée rapide des préoccupations écologiques et sanitaires, nous assistions à un ras-de-marée, les sujets économiques classiques sont balayés ». C’est notamment le cas sur la question du déficit public et de la dette qui était, lors des dernières élections présidentielles, une préoccupation prioritaire dans les enquêtes d’opinion. Dans le JDD du 26 avril, l’enquête Ipsos indique que 39 % des Français ont confiance dans le gouvernement pour faire face efficacement au coronavirus, soit 7 points de moins par rapport à la semaine dernière. Le brouillard sur le déconfinement et l’impréparation chronique de l’exécutif (les masques grand public ne seront pas en nombre suffisant le 11 mai) sont sanctionnés.

7 Français sur 10 (sondage Ifop, publié le 27 avril) se disent favorables à un « gouvernement d’union nationale ».

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COVID ET POLITIQUE

le 28 avril 2020

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