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NETTE AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ DE L'AIR DANS LES GRANDES VILLES FRANÇAISES PENDANT LE CONFINEMENT

 

Selon l'Ineris (Institut français de l'environnement industriel et des risques), "le confinement de la population, décrété le 17 mars 2020 en réponse à l’épidémie de Covid-19, a eu un effet notable sur la qualité de l’air. Les restrictions imposées ont réduit l’activité économique et ont conduit à une forte diminution des émissions de polluants atmosphériques, provenant notamment du trafic routier et des industries." Dans un bilan publié ce 18 mai, il note que les concentrations des principaux polluants atmosphériques ont baissé dans les grandes villes française "dans des proportions moyennes de 49% pour le dioxyde d'azote (NO2)", polluant local essentiellement émis par le trafic routier, et de 10 à 12% pour les particules fines (PM10 et PM2,5). L'impact moindre sur le niveau des particules s'explique par la présence de sources d'émission non concernées par le confinement - chauffage résidentiel, agriculture, voire poussières naturelles (poussières telluriques, sels marins, feux de forêt).

Moyenne d'émissions sur les 100 plus grandes villes françaises

Pour évaluer cette "forte diminution des émissions de polluants atmosphériques, provenant notamment du trafic routier et des industries", l'Ineris s'est appuyé sur une simulation numérique. L'analyse a consisté à comparer des prévisions du modèle national de qualité de l’air établies sur la base de données d’émissions moyennes de polluants (ne prenant donc pas en compte les réductions induites par les mesures de confinement), avec des simulations corrigées, réalisées a posteriori, qui intègrent les données d’observation produites par les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (Aasqa). Elle a ainsi pu établir une moyenne sur les 100 plus grandes villes françaises pour le NO2 et les particules fines PM2.5, depuis mi-février 2020.

Dioxyde d'azote : une baisse amorcée dès le 12 mars

Concernant le dioxyde d'azote, directement lié au trafic routier, la baisse des émissions s'est en fait amorcée dès le 12 mars, cinq jours avant le début du confinement. Elle est "imputable à une première vague de mesures, dont la fermeture des écoles et l'encouragement au télétravail," relève l'Institut. Inversement, à partir du 11 mai, date de la fin du confinement, "les deux courbes se rejoignent de nouveau, montrant l'impact immédiat, sur les niveaux de dioxyde d'azote, de la reprise des activités". Pour les particules fines, "l’impact bénéfique du confinement devient tangible sur les concentrations de particules à partir du 1er avril et il est plus ou moins marqué, selon les jours", observe l'Ineris.
Airparif, qui surveille la qualité de l'air en Île-de-France, avait déjà confirmé la semaine dernière des baisses importantes de pollution de l'air dans la région pendant le confinement, avec des chutes pour le dioxyde d'azote de 20% à 35% selon les semaines et jusqu'à 50% en bordure des axes routiers et de 7% pour les particules.

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NETTE AMÉLIORATION DE LA QUALITÉ DE L'AIR DANS LES GRANDES VILLES FRANÇAISES PENDANT LE CONFINEMENT

le 28 mai 2020

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