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CRISE SANITAIRE

 

Au nom des élus du groupe communiste, je veux saluer et remercier tous les acteurs mobilisés pendant cette crise. Toutes celles et tous ceux qui ont fait que notre société n’est malgré tout pas tombée dans le chaos le plus complet.

Je veux bien sûr tout particulièrement saluer et remercier les soignants qui ont fait bloc tous ensemble et ont su s’organiser dans des conditions parfois indignes, parfois au prix de leur épuisement, de leur contamination et de décès.

 

Je veux témoigner de notre soutien à toutes celles et tous ceux qui ont et sont encore touchés par cette terrible maladie à des degrés divers.

 

Je veux saluer et remercier chaleureusement le personnel du CCAS qui a été et reste admirablement mobilisé aux côtés des plus fragiles.

 

Je veux saluer le travail constructif réalisé avec les représentants du personnel de la collectivité.

 

Je veux aussi saluer, très sincèrement, la qualité du travail réalisé par les services de la Ville dans un contexte difficile, avec des moyens modestes. Nous l’avions déjà constaté, les problématiques posées sont toujours traitées pleinement par les services, avec une compétence, une justesse et une précision exemplaire. Je tenais à le souligner et tiens à remercier très largement tous les agents de la Ville qui par leur engagement assurent sans relâche la continuité du service public.

 

Pour sa part, l’équipe municipale a agi au mieux de ce qu’elle pensait devoir faire, comme l’aurait surement fait toute autre.

 

L’état, une fois encore, compte sur les collectivités pour palier à ses insuffisances, alors même qu’il ne cesse de réduire leurs moyens. Que de mépris à leur égard de la part du gouvernement.

 

Le gouvernement compte aussi sur les salariés et la dégradation de leurs conditions de vie pour relancer l’économie alors qu’il ne cesse, comme d’autre avant lui d’amoindrir les droits des travailleurs. Le gouvernement, encore une fois méprise les salariés.

 

Par sa vision biaisée des métiers de l’éducation, de leurs rôles et de leurs compétences, le gouvernement méprise toutes celles et tous ceux qui font des enfants d’aujourd’hui des acteurs du monde futur.

 

A travers l’usage abusif des ordonnances, à travers la réforme du Parlement le gouvernement avait déjà amoindri le rôle des représentants du Peuple et n’a fait que le poursuivre à la faveur de cette crise. Là encore, que de mépris de la démocratie !

 

Le gouvernement méprise tout autant la culture, domaine majeur qui doit permettre d’élever les esprits, de favoriser l’ouverture au monde, le vivre ensemble. La culture est ignorée, presque sacrifiée comme si elle était gênante.

 

Ce gouvernement méprise tout ce qui n’est pas de sa caste, de la caste des premiers de cordée. Mais où étaient les premiers de cordée pendant cette crise ? Où sont-ils encore aujourd’hui ces premiers de cordée dont la seule contribution aura été de vouloir faire l’aumône aux personnels soignants avec les encouragements sans honte du gouvernement.

 

L’hôpital public et plus largement les services publics dans leur ensemble se sont très largement mobilisés et ont su s’adapter pour faire face à cette crise. Il suffit de regarder autour de nous. Pas une seule femme, pas un seul homme n’a manqué pour soigner, pour éduquer, pour accompagner les plus fragiles, pour continuer à assurer le ramassage des ordures, ou tout simplement pour organiser la vie qui continue malgré tout.

Le service public, pourtant dans un état de démantèlement avancé a répondu présent et s’est mobilisé pour faire face à cette crise. Il est un bien commun, précieux pour tous. Il est ce que nous avons de plus cher. Un service public vigoureux, déjà vecteur d’égalité au quotidien est une force qui permet d’agir collectivement et de manière concertée dans des situations comme celles que nous traversons.

Saluons toutes celle et tous ceux qui en sont les acteurs, soyons sans relâche son défenseur.

 

Je m’exprimerai de même vis-à-vis du monde associatif, qui a vu ses moyens d’action durement remis en cause ces dernières années. Pourtant, par la force de ses bénévoles, là aussi les associations ont été au rendez-vous et à la hauteur de la situation en poursuivant leurs actions de solidarité, leurs actions de cohésion sociale, leurs actions éducatives, leurs actions culturelles lorsque cela a été possible.

 

De nombreux salariés, employés aussi ont été et sont encore en première ligne dans cette crise. Là aussi, avec des moyens de protection parfois insuffisants, parfois sur des missions non essentielles. Autant de nos concitoyennes et de nos concitoyens, souvent des classes populaires, souvent des femmes, envoyés au front, hélas trop souvent pour des raisons purement économiques, souvent hélas sans autre reconnaissance là encore que l’aumône qu’on voudra bien leur consentir.

 

 

Les services publics, le milieu associatif, les classes populaires, voilà ceux qui ont été les vrais 1ers de cordée à travers cette crise. Ils n’ont pas grand-chose à voir avec la start up nation et encore bien moins avec les milieux obscures de la finance, mais ce sont eux qui méritent le plus d’être honorés, salués et tout simplement enfin respectés au quotidien et dans la durée.

 

Avez-vous remarqué comment sont si régulièrement  évoqués les suppressions d’emplois, la remise en cause des 35h, la casse de la protection sociale, les attaques contre le système de retraite, la prétendue pression des cotisations sociales, les moyens donnés au secteur public ou associatif, voire même l’idée de la remise en cause d’un salaire minimum ?

Avez-vous remarqué aussi à que point il est impossible d’évoquer les idées de coût du capital, de sacrifice des dividendes, d’impôt sur la fortune, de lutte contre l’évasion fiscale, de nationalisations, pourtant autant de vraies questions d’actualité, essentielles pour nous relever de cette situation et regarder sereinement vers l’avenir ?

 

Plus que jamais nous devons être les défenseurs des vrais 1ers de cordée. Plus que jamais, nous devons nous souvenir de cette situation pour que le monde d’après ne reproduise pas les mêmes erreurs que le monde d’avant.

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le 25 juin 2020

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