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L'électorat pris au piège de la Démocratie Libérale

 

     La Démocratie Libérale oblige l'électorat à choisir non plus entre le bipartisme, mais entre le jeu dévastateur d'un billard à trois bandes.

La confiance aveugle en la parole politique est dramatique. C'est ainsi que cette démocratie de la verticalité provoque et provoquera encore et encore des politiques aux effets dévastateurs. Cette démocratie, des énarques, active des politiques qui viennent d'en haut, elle ne peut pas être celle du peuple, elle ne vient pas d'en bas. La politique des élites et des énarques active l'économie libérale et ou celle de l'économie social-libérale, étroitement mêlées entre elles.

La citoyenneté ne peut toujours pas être partie prenante de l'activation d'une politique qui soit à la portée, de chaque citoyen et qui soit porteuse enfin de la satisfaction des besoins de tous. L'éclatement des Partis politiques est propice à la résurgence des idées du FN.

À Gauche, si des groupuscules se constituent en permanence et partout sans jamais pouvoir se rassembler équitablement et se mettre d'accord sur quoi que ce soit, c'est que la Démocratie de la Transversalité, la Démocratie Communiste est absente des tabloïds, la Démocratie Libérale fait son œuvre ravageuse. Non, visible, non accessible, la Démocratie Communiste ne peut donc pas construire des politiques cohérentes, équitables et ainsi se mettre en phase avec la complexité de l'ensemble des problématiques de la société.

Il y a besoin de liant pour faire œuvre commune, ce liant, c'est le communisme et le socialisme à la française.

 

     Comment peut-on construire des politiques au service du bien commun, dès lors qu'une seule économie tient le haut du pavé ? Il est illusoire de croire que ceux qui sont aux commandes de l’État vont changer de politique du fait même qu'ils se sentent légitimés par un électorat qui vote certes, pour eux, mais qui pour une large part, n'approuve absolument pas leur politique. Ils votent par défaut, par manque d'une vision claire d'un socialisme et d'un communisme à la Française.

Cet électorat est pris au piège de l'électoralisme, il ne peut pas faire autrement, il n'a pas l'outil démocratique lui permettant de s'unir et de constituer une force non pas pour combattre le libéralisme et le social-libéralisme à mains nues, mais pour construire un socialisme fondé sur une économie communiste et qui assèchera ainsi l'économie de marché pour en finir progressivement avec le libéralisme et le social-libéralisme.

Aujourd'hui, et pour l'heure la priorité pour l'électeur de Gauche, c'est de faire barrage à la Droite et à l'Extrême-droite et cela, dès le premier tour et à chaque élection. Le « au premier tour, on choisit et au deuxième, on élimine » est totalement obsolète. Pour le FN, La Droite et le PS l'essentiel, c'est d'arriver aux commandes, partout où ils le peuvent. Peu leur importe les états d'âme de l'électorat, peu leur importe les injonctions des autres Partis pour faire autre chose et autrement, ils sont aux commandes.

Les manifestations ne changeront rien à l'affaire, elles ne feront pas plier cette Gauche social-libérale qui croit dur comme fer au retour de la croissance capitaliste et à l'économie de marché où la rentabilité tient le haut du pavé.

Les manifestations ont l'utilité d'entretenir le mécontentement certes, d'êtres des lanceurs d'alertes éclairés, mais elles ne permettront jamais de renverser ni le libéralisme ni le social-libéralisme, si elles n'ont pas l'outil démocratique adapté pour que ce renversement devienne réalité.

 

     Les tensions et les atteintes aux libertés vont se multiplier et l'autre Gauche celle qui trinque, qui est en manque de sens du bien commun, en manque de communisme, de socialisme, est en manque d'un processus démocratique à son service. Cette Gauche doit et peut s'unir sur des bases réellement saines, réellement équitables, et délibérément et incontestablement intègres, si elle a l'outil démocratique adapté à ces exigences-là. Seuls les principes de la Démocratie Communiste peuvent lui offrir toutes ses garanties indispensables à un changement réel et profond de la société. Avec elle, chaque citoyen, chaque citoyenne, devient alors acteur à part entière d'une politique collective qu'il construit à égalité de Droits et de Pouvoirs tout en utilisant l'Euro comme monnaie commune pour assécher progressivement l'autre Euro, celui de la rentabilité. Ainsi, le mouvement social et le mouvement écologique prenant racine sur une économie qui ose dire son nom, pourraient alors tout transformer avec des acteurs politiques incontestablement intègres, et désigné par reconnaissance en partant d’en bas, étages par étages, étapes par étapes construisant ainsi la Transversalité politique.

 

     Au vu des résultats, et encore une fois il apparait que notre stratégie, que notre pratique politique n'est pas la bonne. Il est dramatique d'être obligé, au deuxième tour d'appeler encore une fois, à voter pour des adeptes de l'économie social-libérale, pour faire barrage à la Droite et à l'Extrême-Droite. Nous le savons, dès qu'un processus est engagé, le rouleau compresseur s'active et s'amplifie sur plusieurs années.

Va-t-on enrayer ce cercle infernal ? Allons-nous vers un Congrès qui va poursuivre cet état de fait et qui nous mine depuis tant années ? Ou bien voulons-nous que le peuple puisse enfin prendre son avenir en main ? Quelle démocratie lui faut-il ? La libérale ou la communiste ? Quelle économie veut-il ? L’économie de la rentabilité et de la croissance capitaliste  ou bien celle d'une économie fondée sur une monnaie commune qui permet le développement de la croissance sociale et celle de la protection de l’environnement ? Combien de générations vont-elles encore être sacrifiées sur l'hôtel de la rentabilité financière et vont subir dévastations, guerres, pauvretés et misères ?

N'avons-nous pas une lourde responsabilité à engager dès à présent un processus démocratique inédit, pour faire en sorte que notre prochain Congrès soit porteur d'un outil démocratique à la hauteur des circonstances et des nécessités de la société et qu'il permette ainsi à chacun et à chacune d'agir en son âme et conscience politiquement, socialement, écologiquement et économiquement ?

Fraternellement

Aline Béziat

Rochefort, 7 décembre 2015

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le 07 December 2015

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