Macron qualifie volontiers ses adversaires de toutes sortes de noms d’oiseaux, fainéants, illettrés, alcoolos et autres.

Pourquoi il dit ça ? Parce qu’il le pense, dira-t-on. A peu près tous les bourgeois pensent la même chose du peuple mais ils se gardent bien de le dire.

Alors ? Parce qu’il est maladroit ? Peu vraisemblable connaissant l’état de préparation du bonhomme. S’il affiche ainsi ce racisme de classe, c’est probablement qu’il attend en retour des propos du même niveau.

Quand on vous traite d’alcoolo, votre premier réflexe n’est pas de dire : « Il serait judicieux, Monsieur le président, de changer de politique économique » mais « Casse toi, enflure ».

Question d’orgueil. D’instinct.

En fait tout se passe comme si Macron cherchait délibérément à rabaisser le niveau du débat politique. Autrement dit, Macron nourrit sciemment le reflexe populiste. Car le populisme est son meilleur ennemi.

Nous, on ne lui fera pas ce cadeau et on continuera à dire : « Votre politique est injuste, il faut la changer »