Accueil
 

Agenda 23



 
 
 

ANDRÉ CHASSAIGNE, député du Puy-de-Dôme dénonce

« L'assistanat des riches qui coûte un pognon de dingue »

Le Chef de file des députés communistes, André Chassaigne à l'Assemblée nationale, à dénoncé ce jeudi 13 décembre dans l'hémicycle de cette Assemblée et face au Premier ministre, une gestion « catastrophique » du gouvernement dans la crise des Gilets jaunes, lui reprochant son « indifférences » à l'égard des « cris du peuple », en défendant la motion de censure de la gauche. « C'est pourquoi nous avons décidé de déposer une motion de censure pour obtenir votre démission », a-t-il conclu, avant une prise de parole du Premier ministre

Le lien de confiance entre notre peuple et l’exécutif est rompu,
le divorce est acté ; il est temps d’en tirer les conséquences.

C’est pourquoi nous avons décidé de déposer une motion de censure pour obtenir votre démission. Cette démission serait l’acte de naissance d’un nouveau gouvernement, qui ne pourrait faire autrement que de s’inspirer directement des revendications économiques et sociales légitimes du mouvement populaire qui traverse notre pays.

Telle est notre réponse institutionnelle à la crise actuelle. Elle ne saurait cependant suffire à résoudre les souffrances populaires engendrées par votre idéal de société au service d’une minorité, qui ne respecte que l’argent et la loi du plus fort, et qui a tant fait la preuve de son inefficacité et de ses ravages. Il convient de travailler avec notre peuple à un nouveau modèle de société fondé sur l’humain, la dignité, la justice sociale et fiscale, et la transition écologique.

Mais il nous faut d’abord sortir de l’impasse dans laquelle votre politique a mené le pays, grâce à des mesures simples et radicales, de nature à ramener la paix civile et sociale : l’augmentation du SMIC, des salaires, des pensions et des prestations sociales ; la réduction du temps de travail ; le déploiement des services publics pour réduire la fracture sociale et territoriale ; le développement de transports gratuits ; l’extension des énergies propres. Vous allez nous dire que ces mesures aggraveraient l’état de nos finances publiques.

Pas du tout ! Pour cela, il suffit de rétablir l’ISF, de taxer les transactions financières, de mettre fin au CICE – crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi – ou de le cibler, de supprimer les niches sociales et fiscales, de lutter contre l’évasion fiscale.

Il y a aussi d’autres pistes à explorer : est-il raisonnable, par exemple, de consacrer, tous les ans, des milliards à l’entretien de notre armement nucléaire ?

Nous avons salué l’irruption des invisibles dans le débat public. Cette émergence citoyenne nous invite également à repenser notre modèle institutionnel et démocratique, car cette crise révèle les maux profonds d’un régime à bout de souffle. La Ve République mérite d’être mise à la retraite d’office pour son soixantième anniversaire, tant sa dérive hyper-présidentialiste nourrit la défiance citoyenne. Vous n’entendez pas votre peuple, parce que vous êtes déconnectés du peuple. C’est pourquoi notre motion de censure est plus que jamais d’actualité.

Chers collègues, nous l’avons voulu rassembleuse, aussi appelons-nous l’ensemble des députés à la voter. Oui, vous pouvez la voter ; oui, vous devez la voter.

Quelle que soit votre sensibilité politique, vous pouvez la voter en femmes et en hommes libres.

 

Il y a actuellement 0 réactions

Vous devez vous identifier ou créer un compte pour écrire des commentaires.

 

ANDRÉ CHASSAIGNE, député du Puy-de-Dôme dénonce

le 18 décembre 2018

A voir aussi