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L’AVEU DE GOOGLE

Lors de la présentation de ses vœux, Fabien Roussel a raconté cette anecdote. Voilà ce que les dirigeants de Google France nous ont dit le 8 janvier dernier.

Nous étions venus les voir en délégation, avec Ian Brossat, Marie-Pierre Vieu, Pierre Laurent et Fabien Gay, après avoir appris que le groupe avait une nouvelle fois échappé à l’impôt en 2018. Pour pas moins de 20 milliards ! Une somme démentielle qui s’ajoute, à celles déjà exfiltrées aux Bermudes en 2015, en 2016, en 2017…

Eh bien, face à nous, les dirigeants de Google ont joué franc jeu : oui, pour pratiquer l’optimisation fiscale, ils profitent bien des failles juridiques du système, maintenues avec la complicité de certains États et de l’Union européenne, pour payer le moins d’impôts possible.

C’est à la France et à l’Union européenne, ont-ils insisté, d’adopter des règles suffisamment strictes. A ce moment-là, ils s’y plieront sans problème.

 Ils nous ont dit aussi, non sans ironie, concernant le CICE, qu’ils préféraient ne pas percevoir cette aide publique car ils n’en n’ont pas besoin…mais comme le versement se fait automatiquement, ils ne peuvent pas le refuser !

Allons-nous continuer à verser des aides publiques à des entreprises qui n’en n’ont pas besoin ? C’est le sens des propositions de loi que nous avons déposées à l’Assemblée et au Sénat pour une réorientation des aides publiques versées aux entreprises, tel que le CICE, pour la progressivité de l’impôt sur les sociétés, pour la taxation à la source des bénéfices des multinationales, pour une véritable liste française des paradis fiscaux. Il est temps de changer de braquet sur cette question et d’aller beaucoup plus loin que des mesurettes, telle que la taxe GAFA ou des listes bidon de paradis fiscaux. Des milliards d’euros échappent chaque année à l’impôt et manquent au budget de l’État français. Concrètement, ce sont des hôpitaux en souffrance, des écoles que l’on ne construit pas, des communes moins bien dotées, des services publics sacrifiés…

Pendant que les multinationales s’affranchissent de leurs obligations fiscales, la France propose de fermer la maternité de CREIL qui réalise 1 500 naissances annuelles !! Nous appelons à la mobilisation la plus large pour sauver cette maternité et pour que s’applique un moratoire sur la fermeture de tous les services publics.

En décidant un tel moratoire, le président de la République ferait un geste fort pour renouer le dialogue et restaurer la confiance

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L’AVEU DE GOOGLE

le 29 janvier 2019

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