[…] Il faut dénoncer la manipulation et l’hypocrisie du gouvernement On se moque de nous : on pourrait reprendre en maternelle (comment expliquer à un enfant de 3 ans qu’il faut garder des distances de 2 mètres ?) mais on ne peut pas organiser d'épreuves 2/7 allégées du bac ?

On ne peut pas accueillir les étudiants mais on peut le faire avec les CP ? Quel est le réel but ? D’abord, ils ne veulent pas l'égalité, ils veulent surtout libérer les salariés (la force de travail) pour qu'ils retournent au boulot.

Ensuite, ce qui se cache derrière, c’est la stratégie du stop and go, leur repère c’est le seuil de saturation des urgences : ils ont des éléments (cf. Le Monde du 13 avril₎ dont ils ne parlent pas mais qui montrent que les places en hôpital vont se libérer mi-mai, donc ils prévoient de faire contaminer de nouveau une partie de la population pour immuniser progressivement par vagues.

Ils prennent nos enfants pour des cobayes qui servent à inoculer le virus au fur et à mesure, d’autant plus qu’il faudra bien prendre les transports pour les accompagner et aller travailler.

Et on nous traite comme des mômes en ne nous donnant pas les éléments !

Le service public d’éducation nationale ne doit pas devenir l’école de ceux qui n’ont pas le choix Blanquer a affirmé que le retour à l’école le 11 mai ne serait pas obligatoire. Dans ce contexte, beaucoup de familles ne mettront pas leurs enfants à l’école le 11 mai, créant une situation tout aussi inégalitaire que la soi-disant continuité pédagogique. Nous ne voulons pas d’une reprise seulement pour ceux qui n’ont pas le choix ! D’un côté, les enfants de tous ceux qui ne peuvent pas travailler à distance seront les vecteurs privilégiés du virus ; de l’autre, les cadres et les couches moyennes garderont leurs enfants à la maison (au prix de quels sacrifices, notamment pour les femmes) pour préserver leur santé. Ceux qui en ont les moyens s’organiseront pour se passer de l’école : garde à domicile, cours particuliers à distance, mobilisation des compétences familiales…

On continue à alimenter les inégalités, et à officialiser que l’école n’est plus là pour créer du commun. …