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Extrait 1 du « SUIVI DE LA POLITIQUE GOUVERNEMENTALE »

Par Olivier Dartigolles

Les sociétés d’autoroutes réclament pour le 1er février une hausse des péages. Un récent rapport de la commission d’enquête du Sénat illustre de nouveau ce véritable scandale d’Etat. Privatisées par le gouvernement Villepin en 2006, démonstration est faite que le contrat d’alors était léonin, sans clause de revoyure. Alors que les prix des péages continuaient à augmenter, ces sociétés (Vinci, Eiffage) se sont tellement enrichies qu’elles auront atteint leur objectif de rentabilité dès 2022, la date à laquelle devait s’achever les concessions. L’Etat aurait ainsi perdu environ 6,5 milliards d’euros de recettes potentielles depuis qu’il a ouvert le capital des sociétés d’autoroutes (lire l’entretien de ce jour avec E. Bocquet sur l’humanité.fr). Après la décision de S. Royal de geler les tarifs des péages en 2014, l’Etat, pour éviter des poursuites judiciaires, à prolongé ces concessions pour une durée de 10 à 15 ans et… accepté des hausses des tarifs de péages… Dans son rapport, la commission d’enquête préconise « un contrôle plus étroit des marges des sociétés concessionnaires d’autoroutes, une amélioration du service aux usagers, la préparation de la fin des concessions qui arrivent à échéance en 2031 ». Rappelons qu’en plein cœur de l’été, le 14 août, un décret publié au Journal officiel, « relatif aux conditions de classement de certaines sections de routes dans la catégorie des autoroutes », en application de la loi d’orientation des mobilités (LOM) de décembre 2019, ouvre la possibilité de céder au privé des kilomètres de routes nationales.

Sur la gestion de la crise sanitaire, alors que l’épidémie progresse, l’exécutif veut éviter le fiasco des tests après celui des masques. Lors d’un point presse jeudi dernier, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a reconnu des « difficultés organisationnelles » dans les tests PCR, un pilier de la stratégie sanitaire nationale (tester, tracer, isoler). Il a annoncé une réforme du dépistage massif avec la mise en place d’une système de priorités, afin de mettre un terme aux files d’attente devant les laboratoires et les centres de tests et de raccourcir les délais avant de connaître le résultat du test. En effet, les délais d’accès aux test et d’obtention des résultats ne cessent de s’allonger dans les grandes métropoles empêchant l’identification des personnes contaminées et leur isolement. L’Allemagne teste surtout les personnes symptomatiques ou en contact avec des malades. Les nouveaux cas augmentent mais dans une proportion bien moindre qu’en France. Si la situation sanitaire ne s’améliore pas, l’exécutif n’exclut pas des mesures plus fortes (fermeture des bars, interdiction des rassemblements publics). Le protocole sanitaire vient d’être allégé dans les établissements scolaires. Bref, comme en mars dernier au moment de décider du confinement, l’exécutif n’arrive pas à convaincre sur sa stratégie sanitaire.

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Extrait 1 du « SUIVI DE LA POLITIQUE GOUVERNEMENTALE »

le 22 September 2020

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