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POLITIQUE ÉNERGÉTIQUE DE LA FRANCE

(extrait d’un commentaire de Jean Michel Gama)

 

L’épidémie liée au Covid19 a révélé des aspects de la situation réelle de notre pays qui étaient cachés aux français. Il en est résulté le sentiment quasi unanime qu’une relance générale de l’industrie et de la production, l’amélioration importante des systèmes de santé et sociaux, de l’emploi étaient impératives en France. Cela n’est possible qu’avec une production énergétique, notamment d’électricité, contrôlée et stable aux coûts maîtrisés, ce qui est le cas de notre électricité d’origine nucléaire.
Contre les avis de la plupart des organisations professionnelles et scientifiques et de responsables politiques et syndicaux, le gouvernement vient d’annoncer l’arrêt de 14 réacteurs nucléaires, en plus de ceux de la centrale de Fessenheim, d’ici à 2035, ainsi que le doublement de la puissance nominale théorique des installations éoliennes et photovoltaïques, par la promulgation de deux décrets.
C’est un désastre programmé pour notre pays, son économie, ses industries et ses emplois, en particulier pour notre industrie nucléaire.
Au niveau économique
Entre les surcoûts des courants électriques éoliens et photovoltaïques produits, coûts et investissements cachés, - notamment pour les centrales à gaz nécessaires pour pallier à leur intermittence, et les travaux d’adaptation du réseau électrique... -, le manque à gagner sur des installations nucléaires amorties qui pourraient encore fonctionner de manière satisfaisante pendant au moins 20 ans, c’est une facture de plusieurs centaines de milliards d’euros pour notre pays sans retombées économiques, industrielles et au niveau de l’emploi en rapport. Ainsi qu’une augmentation du déficit de la balance commerciale par l’importation de matériels.

La “transition énergétique”
La politique énergétique que l’on nomme “transition énergétique” se résume à une position dogmatique anti-nucléaire et à un financement public énorme des installations de production électrique dites « renouvelables », un label de l’idéologie ‘verte’ qui ignore les limitations physiques et exclut le développement des réacteurs surrégénérateurs de 4ème génération. La réduction forcée de la consommation électrique, programmée par la LTE (Loi de Transition Energétique) ressort plus de l’austérité que d’économies d’énergie.

Le nucléaire, un des fleurons de notre recherche et de notre industrie a beaucoup rapporté à la France. Le dogme anti-nucléaire qui influence nos gouvernements depuis des décennies a mis en difficulté l’EPR (de 3ème génération) alors que celui-ci (dans une forme identique à l’EPR de Flamanville 3) a été mis en service en Chine (Taishan 1 et 2) dans de bonnes conditions.
Les projets d’EPR en Angleterre, 2 à Hinckley Point et 2 à Sizewell, apportent opportunément à notre industrie nucléaire une charge de travail vitale de l’ordre de 50 milliards d’euros sur 7 à 10 ans.
En France, notre revendication de remise en service de Fessenheim, ainsi que du maintien en service des autres réacteurs dont l’arrêt est programmé d’ici à 2035, sous réserve de l’autorisation de l’Autorité de Sûreté, est complémentaire de celle de la programmation rapide de la construction de nouveaux EPR améliorés de type 2. En effet, il est nécessaire d’avoir un recouvrement de l’arrêt des installations actuelles avec la mise en service de nouvelles.

L’information sur les sujets qui touchent à ce domaine stratégique et à l’énergie en général est monopolisée dans les grands médias par des journalistes aux ordres, des “experts autorisés”, des responsables d’organisations internationales au financement douteux... Contre cette situation de censure pour cet enjeu important, nous essayons de faire entendre une voix appuyée sur des années d’expérience.
Pour l’avenir de la France il faut revenir aux réalités scientifiques et technologiques.
Les applications civiles du nucléaire représentent un bond technologique énorme en matière d’énergie. Elles sont très jeunes et des applications nouvelles intéressantes ( production de chaleur, surrégénération, petites unités mobiles ou non, ... ) constituent un potentiel considérable. Les combustibles (uranium, thorium, ...), en garantissent l’utilisation pour des siècles. C’est cela la réalité énergétique de notre pays.
Il faut prendre en compte cette réalité scientifique et technologique, accessible grâce à nos savants, ingénieurs, techniciens et ouvriers, et rejeter la voie dite “transition énergétique” à la mode de l’écologie politique.

Un collectif d’anciens du nucléaire

 

 

 

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