Le gouvernement maintient une politique refusant des mesures fortes face à la montée de la pauvreté. Il n’accorde qu’une prime de 150 euros versée avant la fin de l’année à chaque personne bénéficiant du RSA et de l’allocation de solidarité spécifique, plus 150 euros par enfant. Les foyers qui perçoivent les APL seront aussi concernés par la prime de 150 euros par enfant. Pour les jeunes, nouveau refus d’une augmentation du RSA et d’une ouverture aux 18-25 ans, le gouvernement répond par la revalorisation de la prime d’activité. 150 euros seront versés aux 400 000 jeunes qui touchent les APL et aux étudiants boursiers. « L’acte 2 de la stratégie solidarité » sera présenté cette prochaine mais la messe est dite.

Pourtant, semaine après semaine, les alertes se multiplient. L’augmentation de la demande d’aide alimentaire inquiète les associations de la solidarité qui réalisent un travail formidable grâce à la mobilisation des bénévoles. Ne faudrait-il pas organiser des journées d’action, à l’échelle de nos départements, pour saluer cet engagement associatif auprès des plus précaires et des plus fragiles tout en dénonçant l’inhumanité de l’exécutif qui n’a consacré que 1 % des 100 milliards du plan de relance à la pauvreté, toute en présentant de mesures fortes pour que chacun puisse avoir le droit à une vie digne ?

Autre signal d’alerte, la forte augmentation des inscriptions au RSA. L’association des départements de France (ADF), qui teindra son congrès annuel les 5 et 6 novembre, demande un réinvestissement de l’Etat qui ne rembourse plus que 66 % des dépenses liées au RSA. L’apparition des nouveaux profils est constatée dans ces inscriptions des derniers mois, en lien à la crise sanitaire et économique : les auto-entrepreneurs et indépendants, les artisans et commerçants, les intérimaires et travailleurs saisonniers.