L’été est passé, marqué par le 3^ème passage en force à l’Assemblée de la loi travail que nous sommes si nombreux à rejeter ! Le 49.3, un «déni de démocratie» qui «empêche le débat parlementaire» selon Monsieur Hollande en 2006, ah oui mais ça c’était avant… avant d’être au pouvoir.

Le pouvoir amènerait-il les hommes à renoncer à leurs propres valeurs?

Nous nous sommes présentés aux élections municipales avec une véritable envie de faire bouger les choses et de nous impliquer pour notre ville et pour ses habitants, mais quelle déception au bout de deux ans de constater le déni de notre existence par la majorité !

Si nous représentons un tiers des électeurs, notre rôle se réduit à interroger et critiquer si besoin les projets des adjoints lors des conseils municipaux. Seuls quelques élus ont en effet le privilège de débattre, d’élaborer des projets qu’ils présentent ensuite pour vote au conseil municipal. Les commissions sont rarement réunies, tout se fait en petit comité, le reste de l’assemblée n’a plus qu’à lever la main au bon gré de ces « grands élus » et les voix de l’opposition, qu’elles soient de gauche ou de droite, restent sans effet puisque le reste des conseillers vote systématiquement pour les projets de leurs têtes de listes sans jamais les questionner !

Au regard de cette manière de procéder nous sommes en droit de nous interroger sur l’égalité démocratique des élus. Sommes-nous politiquement égaux ?

Nous avons douloureusement conscience d’être pris au piège de cette mascarade, mais nous continuons cependant à faire valoir votre voix et à faire vivre le pouvoir que vous nous avez confié au sein d’une assemblée dont le fonctionnement concret va à l’encontre des principes qu’elle revendique.