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Commémoration des Groues

le 28 septembre 2011

Commémoration des Groues

Honneur aux fusillés des Groues. PCF / Front de Gauche

"Ne pas taire l'indicible"

le 22 août 2011

 

    Allocution de Cécile Goutmann à l'occasion de la cérémonie de la cascade du bois de Boulogne, le 21 août 2011.   Madame, Monsieur, Voilà plus de soixante ans, que des femmes et des hommes se réunissent chaque année, devant cet arbre qui porte encore les stigmates du drame qui s'est déroulé ici même dans la nuit du 16 au 17 août 1944. Nous nous réunissons pour rendre hommage aux trente cinq résistants victimes de la barbarie nazie à quelques jours seulement de la Libération de Paris et de sa banlieue. Pour comprendre l'enchainement historique des faits ayant conduit à ce drame, de vastes travaux de recherches ont été menés, inlassablement, notamment par le regretté Adam Raysky, qui fut l'un des personnages importants de la Résistance. Malheureusement, encore aujourd’hui, des zones d'ombre subsistent. Mais voilà ce que nous pouvons dire avec certitude : Informés d’une possible livraison d'armes qui leur permettrait de prendre part activement aux combats qui pressent au cœur de la capitale, plusieurs groupes de résistants se sont trouvés pris dans un sinistre piège orchestré par le dénommé Marcheret qui, se faisant passer pour un envoyé de Londres, s’est avéré être un agent de la Gestapo. Arrêtés à leurs différents lieux de rendez-vous, dans un garage rue d’Armaillé dans le XVIème et à la Porte Maillot, ces hommes sont torturés dans divers sièges de la Gestapo à Paris (Rue de Saussaie, Avenue Foch et Rue Leroux) Le 17 Août au matin, on retrouvera les corps inanimés de sept résistants au pied de l'immeuble de la Gestapo au 10 de la Rue Leroux. Les autres, au nombre de trente-cinq, seront emmenés au cours de cette même nuit du 16 au 17 Août, dans cette clairière où nous nous trouvons, et exécutés au fur et à mesure qu'on les fera descendre des camions, à la grenade et à la mitraillette. Les corps affreusement mutilés sont découverts le 17 au matin par un moniteur de l'École des Cadres de Bagatelle. Dès les premiers jours suivant la Libération, l'épisode tragique de la Cascade émeut la France entière par l'horreur des faits bien sûr mais également par le symbole qu'il porte de la froide sauvagerie de l'occupant jusqu’aux derniers jours de sa défaite. En effet, ce massacre n'a pas pris pour victimes des civils innocents, non plus des hommes en armes, cela ne s'est pas produit de manière inopinée. Bien au contraire, ce massacre a été théâtralisé, mis en scène pour liquider de la manière la plus ignoble l'intention libératrice de résistants impatients de participer par eux même à la libération de la capitale. Ce n'est donc pas un hasard si précisément les survivants de la Résistance l'ont particulièrement retenu pour leur hommage. Années après années, nous continuons donc de nous souvenir de ces hommes qui sont entrés dans nos vies, qui ont marqué notre histoire et l'Histoire, de manière indélébile et profonde. Nous devons alors nous interroger sur le sens à donner à rendez vous et sur la conception au fond, que nous avons du devoir de mémoire. Puisque ce n’est pas une victoire militaire que nous honorons, puisque ce n’est pas non plus l'atrocité de leur mort même si le froid calcul de ce piège est particulièrement choquant, alors pourquoi sommes nous ici ? Ce que nous honorons au fond, c’est le courage et la détermination de ces hommes, jeunes et moins jeunes, qui ont payé de leur vie, leur engagement dans la résistance, leur volonté de bouter dehors l’occupant, d’affranchir l’humanité de l’idéologie nazie. D’ailleurs, pourquoi parler, comme on le fait souvent, des « jeunes » de la cascade, alors que parmi eux, il y avait des résistants aguerris au fonctionnement des réseaux de la résistance. Mais nous le savons bien, la question essentielle ne se situe pas dans leur degré de maturité supposé mais bien de tenter de comprendre l’essence même de leur engagement. Comme nous le suggère Stéphane Hessel, l’indignation a du être un moteur puissant et en l'occurrence leur indignation face à l’idéologie nazie qui annihile tout part d’humanité dans l’Homme et dans la société. Mais il y a eu aussi l’engagement : c’est à dire l’action et dans l’action, la certitude du risque et donc la possibilité de la mort. Au delà de l’admiration que nous devons à cet engagement, à ce courage, il nous faut donc tenter de comprendre pourquoi au péril de leur vie, ces hommes ont placé l’avenir commun avant leur propre devenir. Ont-ils eu conscience que la liberté individuelle, l’émancipation de chacun ne peut exister que dans le cadre d’une société commune, que la destinée des hommes n’est pas l’addition de trajectoires personnelles mais mérite bien une construction collective ? C’est d’ailleurs à ce prix que s’est construit la Résistance dans sa diversité mais également dans son unité. A ce titre, l’épisode de la Cascade est une illustration de la pluralité des courants de la résistance puisque l'on trouve aussi bien le groupe « Francs-Tireurs et Partisans» d'obédience communiste de Chelles, qu'un groupe de «Jeunes Chrétiens Combattants» de l'O.C.M., de même qu'un groupe des «Forces Françaises de l'Intérieur» de Draveil. Ce rassemblement au sein de la résistance, s'il peut nous paraître hétéroclite, n’était pourtant pas dénué de cohérence. Ces hommes ont partagé ensemble le goût de la liberté et de la dignité, un idéal emprunt d’humanisme. Parce que l’indignation appelle l’engagement, que l’engagement appelle l’action et que l’action induit nécessairement la responsabilité, ils ont porté l’espoir d’une société nouvelle et en ont montré les pistes. Cet engagement dans le combat libérateur, a ainsi été conjugué avec la construction d’un programme partagé au sein du Conseil National de la Résistance, sous la houlette de Jean Moulin depuis 1943 et adopté le 15 mars 1944. Ce sont ces valeurs que nous honorons aujourd’hui et le fol espoir qu'ils formulaient que l’avenir des hommes appartienne aux hommes. Ce n’est donc pas le passé qui nous fascinerait ici de manière morbide, notre volonté de porter aux nues des icônes dont l'éclat s'affaiblirait immanquablement avec le temps, a fortiori au moment même où les survivants sont de moins en moins nombreux, mais bien notre volonté faire vivre ici, maintenant, et pour toujours ces exigences universelles. Aujourd'hui, alors que tout nous enserre dans l'entonnoir de la fatalité : fatalité de la crise, fatalité des reculs sociaux, fatalité des inégalités entre les peuples, fatalité de la guerre de part de le monde, je crois que les héros de la Cascade nous ont appris à ne jamais renoncer, à ne jamais transiger avec la dignité qui est l'essence même de chaque être humain. Le bonheur des hommes est ainsi au cœur du programme du Conseil National de la Résistance validé le 15 mars 1944. D’ailleurs, comment ne pas illustrer ce propos en en reprenant quelques passages pour en saisir l'ambition profondément humaniste, solidaire et progressiste. Il prônait ainsi « l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie. » Il concevait également « une organisation de l’économie assurant la subordination des intérêts particuliers à l’intérêt général. » Il jugeait nécessaire le « retour à la nation des grands moyens de production monopolisée. » Quel décalage avec l'idéologie actuelle de performance, de rentabilité, de compétitivité entre les hommes tout autant qu'entre les territoires. Concernant la jeunesse et la conception de l'éducation, il portait « la nécessité d’offrir la possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture la plus développée, quelle que soit la situation de fortune de leurs parents, afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ... et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance mais de mérite, et constamment renouvelée par les apports populaires." Les choses auraient-elles tellement changées en 67 ans, qu'il nous faille renoncer à tout visée progressiste ? Au nom de quel dogme sacrifie-t-on aujourd'hui le bonheur des hommes ? Plus grave, sur le terreau de reculs sociaux et de fatalisme, de perte de repère dans une société qui isole, qui précarise et qui divise, la bête immonde dont personne ne doit douter qu'elle sommeille encore, se revigore et attend son heure. Les débats sur l'identité nationale en sont une illustration. Ceux-ci ont, en effet, permis de faire ressurgir, de redonner voix aux discours éculés où l’on cherche à se doter de règles pour définir de la pureté d’une filiation comme seul élément de la nationalité. C'est bien le concept fallacieux de race qui refait surface. Parce qu'un peuple qui ignore son histoire est condamné à réitérer sans cesse les même erreurs, nous devons sans discontinuer expliquer la folie du nazisme qui a cru pouvoir faire le tri entre les Hommes en prônant la Haine de l'Autre, quel que soit cet Autre. A l'antithèse de cette idéologie, l'un des ciments de l'engagement dans la résistance était bien celui de l'humanisme et de la générosité. Ce sont bien ces valeurs que nous honorons aujourd'hui. Ainsi, le creuset de la Résistance n'a pas pas été seulement la Patrie, ou la Nation française, mais bien l'adhésion aux idées et aux valeurs qu'elle défendait. Dans ce cadre, il ne faut pas oublier le lourd tribut payé par la section Main d'œuvre Immigrée au sein des Francs Tireurs et Partisans. Il ne faut pas oublier non plus, la contribution à la résistance d'étrangers, illustres ou inconnus, pour une certaine idée, non de la France mais bien de l'humanité. A ce titre, je voudrais évoquer et rendre un hommage appuyé ce jour à un écrivain exceptionnel qui est mort cette année. Illustre résistant espagnol de l'Yonne qui a connu l'horreur des camps, cet homme a fait le choix de combattre en France l'occupant nazi. Il s'agit de Jorge Semprun pour qui « l'indicible c'est ce qu'on ne peut pas taire». Nous ne pouvons alors taire ici, aujourd'hui, et chaque année, l'indicible dignité, l'indicible courage, l'indicible foi en l'humanité qu'éclairaient ces hommes et qui doit nous éclairer aujourd'hui pour continuer à construire une société de progrès pour tous et toutes. Gloire aux martyrs de la Cascade. Merci   Cécile Goutmann Conseillère municipale déléguée de la ville de Chelles (PCF)  

Hommage à Denyse Emery.

le 25 juillet 2011

Hommage à Denyse  Emery.
Le 31 mai 2011, Denyse, notre camarade nous a quitté à l’aube de sa 77ème année.  Son engagement militant remonte à la fin des années 50 dans le cadre des Auberges de jeunesse.  Son combat contre les guerres coloniales, en particulier en Algérie fait de Denyse une militante active du mouvement populaire, opposée à cette guerre d’intervention, ce qui l’amène naturellement à rejoindre le mouvement communiste au début des années 60. Sa solidarité avec la lutte courageuse du peuple algérien ne se démentira jamais, gardant des liens étroits avec ce pays. Elle sera ensuite de tous les combats du Parti communiste, en mai 68 aux côtés des travailleurs et des intellectuels, participant à Gennevilliers aux luttes de Chausson, pour le droit au logement de qualité pour les familles ouvrières (reconstruction du 74, transformation du quartier des Grésillons, la création de la première amicale des locataires des 3F). Communiste militante, elle s’inscrit dans le développement d’associations : pour le droit des femmes, l’Association de prévention des Grésillons en 1994, avec au cœur la volonté de sortir les jeunes de la précarité et leur redonner espoir, ou pour permettre à tous l’accès à la culture avec Sciences et Culture pour Tous.  Denyse sera du mouvement ayant amené la gauche au pouvoir et des combats et victoires du parti communiste de Gennevilliers. Ce sont ses convictions  de  justice sociale, de solidarité, de paix, qui l’ont conduite à participer activement, en tant qu’élue communiste, à la gestion de la ville au service des Gennevillois, dans les équipes municipales de 1977 à 2001. Elle s’est particulièrement impliquée dans des domaines comme le logement, la restauration scolaire, les classes de découverte, les luttes pour la reconstruction du collège Edouard Vaillant, du Lycée Galilée,..) Denyse, pour tout cela, nous te disons merci .

    Hommage de Pierre Laurent à l'occasion du premier anniversaire de la mort de Jean Ferrat

    Par Pierre Laurent, le 09 mars 2011

    Hommage de Pierre Laurent à l'occasion du premier anniversaire de la mort de Jean Ferrat

    Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

    Antraigues, le 9 mars 2011

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    Chère Colette,

    Lorsque Jean s'est éteint, il y a tout juste un an, le 13 mars, on eut dit que chacun de nous ne serait plus que « cette heure arrêtée au cadran de la montre ». Pour nous ses camarades, pour la France, Jean chantait la vie. Il était la vie, alors comment serait la vie sans Jean ? Les communistes français perdaient un frère et la France, un fils, un artiste dans lequel elle se reconnaît tout entière. L'annonce de sa disparition saisit le pays à la veille du premier tour des élections régionales. Jean se rappela alors une dernière fois à nous pour nous dire l'essentiel : les mots tendres de Ma France résonnèrent aux 4 coins du pays et sur toutes les lèvres. Oui, cette France digne et généreuse existe, cette France courageuse et accueillante vit encore, notre France aimante, combative et inventive est bien debout.

    Jean n'aura pas vu l'exceptionnel mouvement social contre la réforme des retraites dont on pouvait croire qu'il avait répondu à son appel tant les cortèges portaient sa présence, sa voix ; il n'a pas vu non plus les mouvements populaires tunisiens et égyptiens qui chassèrent leurs tyrans, ces révolutions « couleur d'orange » qu'il aurait tant goûtées, j'en suis certain. « Tu aurais pu vivre encore un peu », me suis-je dit, en venant lui rendre hommage aujourd'hui, avant que le souvenir d'une rencontre à l'humanité ne me rattrape bien vite. Le grand Jean Ferrat, l'humble Jean Ferrat ne laissait personne indifférent.

    Depuis un an, la France, sa France, s'est chargée de combler son absence. L'hommage populaire que lui rend chaque jour le pays, jusqu'ici dans sa terre d'adoption d'Antraigues, n'a pas fini d'impressionner. L'empreinte de sa voix à nulle autre pareille est immense. Elle nous est toujours aussi précieuse. Jean avait appris de sa traversée de l'existence que, quelles que soient les difficultés et les obstacles, en faisant confiance à l'espèce humaine et à sa créativité, en cultivant notre fraternité, nous pouvons avoir toute confiance en l'avenir et persévérer : « L'homme ne se laissera pas ravaler au rôle d'animal, ni ne laissera enterrer ses espoirs – nous avait-il dit un jour pour L'Humanité et d'ajouter – La transformation sociale est toujours à conquérir. »

    En Jean, le poète et le communiste ne faisaient qu'un : chanter toutes les beautés, toutes les bontés du monde sans en masquer les horreurs ni jamais renoncer à le transformer ; aimer l'autre tel qu'il est, se nourrir de la rencontre, jouir de la vie, des bons vins ou d'un paysage majestueux comme d'une œuvre d'art, puiser dans la contemplation la vitalité et l'énergie de la révolte. Car Jean avait trop intimement connu l'effroi et payé trop cher l'éruption de la barbarie dans ce XXe siècle pourtant autant rempli de promesses que de douleurs ; Jean savait trop bien ce que sont la perte, l'absence, la peine, l'odieux ou l'irrémédiable pour ne pas se jeter à cœur et à corps perdus dans le feu de l'existence.

    Il était et serait toujours ce gars dans Ma môme, l'enfant terré dans les wagons de Nuits et brouillard, l'amoureux éperdu d'Elsa ouvrant ainsi à Aragon de nouvelles voies dans le cœur des Français ; il était moi, il était vous, il savait chuchoter à l'oreille de chacun, le rassurer, le réchauffer, le prendre dans ses bras, le secouer aussi, si besoin. Avec Jean, il ne s'agissait pas simplement de vivre, d'attendre satisfaction de la vie, il s'agissait encore moins de survivre mais bien d'exister, d'être –au sens plein du terme ; n'en rabattre ni sur ses joies, ni sur ses colères.

    Lorsque Jean écrivit et chanta le Bilan, ce fut pour nous communistes un geste plus salutaire qu'aucune déclaration de personnalité politique ou philosophique. Il parla à ses frères, comme on leur parle dans ces moments où la raison doit triompher ; avions-nous tant combattu pour l'émancipation – la liberté de conscience, d'expression, d'organisation, d'action – pour nous taire quand elle était méprisée, souillée là où, plus qu'ailleurs, elle aurait dû régner ? Lui qui n'était pas membre du PCF, n'en fréquentait pas pour autant, du fait de sa notoriété, que des dirigeants et accordait toute son attention aux militants qu'il croisait et dont il a souvent avoué son admiration ; il ne se voulait ni au-dessus des uns, ni faire-valoir des autres, il était « avec », nous étions ensemble, c'est pourquoi en nous parlant avec autant de franchise que d'amour, Jean ne provoqua pas de fracture et aura sans doute fait, plus que quiconque alors, pour réveiller l'esprit critique et libérer la parole des communistes français.

    Chère Colette, à toi, à son frère et toute sa famille, à tous ses amis ici et dans le pays, je veux redire combien chaque rencontre avec Jean fut source de bonheur et de plaisir ; j'ai connu ce bonheur, j'en suis toujours sorti plus riche et avec appétit ; ce bonheur est à présent inscrit en chacun de nous, que nous soyons membre ou non du PCF, la poésie et les mélodies de Jean nous accompagnent et nous rendent à chaque écoute, encore un peu plus humains, encore un peu plus forts, encore un peu plus heureux.

      Décès de Bernard Clavel : réaction du PCF

      le 05 octobre 2010

      Nous venons d'apprendre le décès de Bernard Clavel. On retiendra de lui le pacifiste et militant des droits de l'Homme qui, durant des décennies s'est engagé pour l'objection de conscience, contre la guerre et la violence.

      Prix Goncourt en 1968 pour « les fruits de l'hiver », il a été élu à l'Académie française en 1971 pour en démissionner en 77. Ce n'était pas son univers.

      Né en 1923 dans une famille modeste, il a quitté l'école à quatorze ans pour devenir apprenti pâtissier à Dôle et se heurter très vite à la dureté de la tâche. Il saura plus tard restituer avec virtuosité cet épisode de sa vie et sa première confrontation à l'exploitation quotidienne et au petit patronat au travers de récits d'initiations tels les quatre tomes de « la grande patience », aujourd'hui encore au programme des collèges.

      Bernard Clavel était un homme du peuple, un écrivain de l'émotion ; il était encore un auteur de contes et nouvelles hors pair dont les accents rappellent le cévenol Jean Pierre Chabrol. Epris de son Jura natal, il n'en était pas moins un citoyen ouvert au monde, un voyageur qui avait choisi le Canada pour deuxième patrie.

      L'auteur de « l'Espagnol » et « la maison des autres » qui ont marqué la biographie, avait encore soutenu l'association Terre des Hommes et en 2001, lors de sa création, le fonds associatif Non Violence XXI.

      Nous aimions l'homme de culture et de convictions, l'humaniste qu'il était.

      Parti communiste français,

      Paris, le 5 octobre 2010.

      Décès de George Charpak : réaction du PCF

      le 30 septembre 2010

      Prix Nobel de physique français en 1992, ancien résistant, déporté à Dachau, et adhérent du PCF jusqu'en 1956, George Charpak vient de s'éteindre à l'âge de 86 ans.

      La passion pour la recherche l'a guidé toute sa vie comme son goût pour la faire partager. En 1996, il lance l'opération « La main à la pâte », grande expérience de mise à portée de tous de la physique.

      Le désarmement nucléaire était l'autre engagement de sa vie. Il ne se résignait pas au danger incommensurable que représentent ces armes de destructions massives pour le devenir de l'Humanité toute entière.

      Avec sa disparition, une grande voix scientifique et humaniste s'est tue. 1l fut engagé dans son époque, passionnément. Il sera regretté.

      Parti communiste français,

      Paris, le 30 septembre 2010

      Décès de Laurent Fignon : « Sa passion pour le vélo et sa combativité nous ont fait vibrer » (Pierre Laurent)

      le 31 août 2010

      C'est avec émotion que j'apprends la nouvelle du décès, ce jour, de Laurent Fignon dont le talent et la générosité ont écrit une magnifique page de l'histoire du cyclisme français.

      Sa passion pour le vélo et sa combativité nous ont fait vibrer. Son humilité, son sens de la fraternité et du respect du public inspiraient immédiatement la sympathie, lui qui, spontanément, en manifestait tant à tous ceux qu'il croisait. Champion d'envergure rare, il a fait honneur à sa discipline et au sport.

      J'adresse à sa famille et à ses proches mes sincères condoléances et les assure de tout mon soutien dans l'épreuve.

      Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF

      Paris, le 31 aout 2010.

      Le PCF condamne les profanations des tombes de soldats musulmans de Tarascon

      le 07 mai 2010

      Jeudi 6 mai, sept stèles de soldats musulmans ayant combattu pour la France lors de la seconde guerre mondiale au cimetière militaire de Tarascon, ont été profanées. S'en prendre à des tombes parce que de confession musulmane est écœurant !

      Le PCF condamne cet odieux crime contre la mémoire et salut la mémoire de ceux qui ont donné leur vie pour la liberté et contre le nazisme. La France leur doit reconnaissance et respect.

      Parti communiste français Vendredi 7 mai 2010

        Décès de Jean Le Bitoux : Réaction de Marie-George Buffet

        Par Marie George Buffet, le 26 avril 2010

        La disparition de Jean Le Bitoux sera ressentie avec peine par toutes celles et ceux qui étaient engagés au service d'une cause émancipatrice.

        Sa vie durant, il fut un combattant pour la reconnaissance des droits des homosexuels, un combattant pour une conception engagée du journalisme. Acteur de la naissance et du développement de la « Gay Pride », il était aussi un des initiateurs du mouvement pour la mémoire de la déportation homosexuelle. Ce fut un des tout premiers à s'engager dans la lutte contre le sida.

        Alors qu'il nous quitte prématurément, nous avons une pensée émue pour les siens, pour toutes celles et ceux qui ont partagé ses combats et qui, de plus en plus nombreux, nous l'espérons, sauront les poursuivre.

        Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF

        Paris, le 23 avril 2010.

          Décès de Juan Antonio Samaranch : réaction de Marie-George Buffet

          le 22 avril 2010

          J'ai appris le décès de Juan Antonio Samaranch, ancien Président du Comité International olympique. Le monde du sport va saluer aujourd'hui cet homme qui, à sa manière, à su mettre son influence au service du sport et de l'olympisme.

          Alors que Juan Antonio Samaranch a donné les jeux olympiques aux grandes marques, il a également permis de faire entrer des pays comme la Russie ou la Chine dans l'olympisme en poussant à l'organisation des jeux à Moscou ou Pekin.

          En tant que Ministre des Sport, j'ai eu l'occasion de le rencontrer à plusieurs reprises. Nous nous sommes confronté sur la question du dopage mais il a finalement su acter le besoin d'une agence mondiale contre le dopage.

          Je voudrais apporter mon soutien à sa famille, ses proches ainsi qu'au monde du sport qui perd aujourd'hui une personnalité du mouvement sportif.

          Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF et ancienne Ministre des Sports

          Paris, le 21 avril 2010.