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Thuir. 19e journée nationale de la commémoration des mémoires de la traite de l’esclavage et de leur abolition

le 06 mai 2024

Thuir. 19e journée nationale de la commémoration des mémoires de la traite de l’esclavage et de leur abolition

Samedi 4 mai 2024 : Hommage des communistes à la mémoire des déporté·es du camp de Struthof-Natzweiler

le 02 mai 2024

Samedi 4 mai 2024 : Hommage des communistes à la mémoire des déporté·es du camp de Struthof-Natzweiler

Après l’entrée au Panthéon de Mélinée et Missak Manouchian, en ces moments où resurgissent un peu partout en Europe le racisme, l’antisémitisme, les nationalismes et les idées d’extrême droite qui avaient conduit à la construction des camps de la mort il y a plus de 80 ans, notre fédération entend rendre hommage aux victimes du nazisme.

Le samedi 4 mai, les communistes bas-rhinois·es et leurs ami·es marqueront par une cérémonie le souvenir de leurs camarades communistes résistant·es mort·es en déportation, de leurs compagnes et compagnons, ainsi que des femmes et des hommes issus de tous les pays d’Europe morts dans le camp de Struthof-Natzweiler.

Il y a 83 ans, le 1er mai 1941, l’ouverture du camp de Struthof-Natzweiler était officiellement décrétée par les nazis.$

Il y a 80 ans, le 25 novembre 1944, une patrouille de la 3e division d’infanterie américaine pénétrait dans un camp totalement vidé de ses occupant·es.

Entre ces deux dates, 52 000 déporté·es y ont été interné·es. Avec un taux de mortalité de 40 % et plus de 20 000 morts, le Struthof fait partie des camps de concentration les plus meurtriers du système nazi.

Le camp de concentration du Struthof-Natzweiler était le seul camp de concentration établi par les nazis sur le territoire français.

De 1941 à 1944, des expériences médicales y ont été pratiquées sur des détenu·es du camp principal. À partir de 1942, il est devenu un lieu d’exécution pour les condamnations à mort prononcées par les tribunaux nazis.

En 1943, le camp du Struthof-Natzweiler a été désigné camp de regroupement de tous les détenus victimes du décret Nuit et brouillard, détenus dits « NN » (en allemand : Nacht und Nebel). Un nom de code qui désignait les opposants au Reich destinés à disparaître d’une mort douloureuse et dans le plus grand secret. Parmi elles et eux, de nombreuses et nombreux communistes.

En leur souvenir, « Plus jamais ça ! »

Hülliya Turan
Secrétaire départementale

L'aventure des radios libres en pays catalan

le 02 mai 2024

L'aventure des radios libres en pays catalan
Médiathèque
Céret

Vendredi 3 mai à 17h

Esteve Vaills, présentateur sur France Bleu Roussillon de 1991 à 2011, racontera l'aventure passionnante des radios libres en pays catalan.

Le mouvement populaire de la radio libre explose dans les Pyrénées-Orientales en 1981 avec la création de nombreuses stations : Radio Rose, Stéréo 66, fréquence Verte, RMS et Radio Pyrénées Catalanes.

En ces temps pas si lointains, tout paraissait possible. Ces antennes locales  déverrouillent les ondes,  jusqu'alors réservées aux radios d'Etat. Inventives, joyeuses, légères ou intellectuelles, ces radios pirates, puis libres, sont rapidement remplacées par les réseaux parisiens, publics et privés. Cette histoire épique, certains d'entre vous l'ont connue et même vécue.

Après lui avoir redonné la vie dans un livre de référence sorti récemment aux Publications de l'Olivier (Perpignan) sous le titre Radios libres en pays catalan, entre monopole public et monopoles privés, 1977-1987, Esteve Vaills le fera (re) vivre à travers une conférence sonore et illustrée.

Entrée libre.

Le Boulou. Inauguration de la place André-Maratrat (L’Indep)

le 02 mai 2024

Le Boulou. Inauguration de la place André-Maratrat (L’Indep)

L’Indépendant, le 2 mai 2024

Elne. Élisabeth Eidenbenz dans les mémoires (L’Indep)

le 02 mai 2024

Elne. Élisabeth Eidenbenz dans les mémoires (L’Indep)

L’Indépendant, le 2 mai 2024

Bages. Dans les pas des guérilleros espagnols (L’Indep)

le 29 avril 2024

Bages. Dans les pas des guérilleros espagnols (L’Indep)

L’Indépendant, le 29 avril 2024

Portugal. Il y a 50 ans, la révolution des œillets

le 28 avril 2024

Portugal. Il y a 50 ans, la révolution des œillets

Avril 1974, la Grèce était sous le joug des colonels, l'Espagne sous celui de Franco et le Portugal sous la férule de Marcelo Caetano successeur de Salazar quand, dans la nuit du 25 avril a retentit Grândola, Vila Morena(*) sonnant la fin de 48 ans de dictature portugaise.

Depuis plusieurs années, le Mouvement des forces armées (MFA), alors principalement composé de jeunes officiers, exténués par les interminables guerres coloniales, travaille dans l’ombre pour renverser le régime. Au matin du 25 avril 1974, les fusils sortaient avec au bout du canon des œillets. Des millions de personnes venaient à leur rencontre. La révolution des œillets était en marche.

Le Portugal était une dictature, dirigée d’une main de fer. En 1933, António de Oliveira Salazar instaure l’Estado Novo (l’État nouveau), sa politique nationaliste, conservatrice, anticommuniste et antisociale était caractérisée par la répression, la censure, la propagande, le contrôle de l’opinion publique et l’austérité économique. Il met alors en place la Pide, police politique qui traque les opposants, les emprisonne ou les contraint à l’exil. Ce régime fasciste s’appuie sur les élites, le patronat, l’Église et l’armée, avec un mot d’ordre : « Deus, Pátria e Família » (« Dieu, Patrie et Famille »).

Salazar etait cajolé par les puissances occidentales, dont les États-Unis. Le Portugal fait alors son entrée l'ONU, c'est également un des membres fondateurs de l’Otan.

Dans les années 1960, les colonies africaines de Guinée-Bissau, d’Angola, du Cap-Vert et du Mozambique se révoltent. Le pouvoir impérialiste consacre 42 % de son budget à ses guerres coloniales, pendant que sa population subit de plein fouet la crise économique.

Une soif de liberté mais la peste brune rode

La révolution se prépare dans le but d'éradiquer les injustices et les inégalités sociales, construire un régime de liberté et de démocratie pour l’émancipation sociale et politique du peuple afin d'affirmer la souveraineté et l’indépendance nationale. Lors de la révolution d’Avril, le MFA voulait redonner le pouvoir aux civils à l’issue d’élections libres.

Cinquante ans plus tard, le Portugal commémore. Que reste-t-il d’Avril ? La Révolution des œillets fut un formidable moment démocratique mais aussi un puissant élan à l’origine de nombreuses conquêtes sociales : retraite universelle, congés payés, accès gratuit à la santé…

Pendant ce temps les nostalgiques de Salazar tentent de se hisser au sommet, l’extrême-droite ressurgit des poubelles de l’histoire avec le parti Chega qui a obtenu 18 % des voix et 50 députés lors des législatives du 10 mars. Comme si, là-bas aussi, avec le temps, on avait fini par croire qu’on n’avait jamais « essayé l’extrême-droite ». Formation politique alliée du RN français, Chega a mené campagne lors des précédentes élections avec pour slogan « Dieu, patrie, famille et travail ». Une référence directe à la devise de la dictature de Salazar qui n’est pas sans rappeler, en France, celle du régime de Vichy.

Au Portugal comme ailleurs en Europe, la lame de fond néolibérale a causé de profonds dégâts sur lesquels l’extrême-droite a pu reprendre racine. Pour la battre sur tout le continent, c’est un nouveau projet de progrès social, démocratique et écologique qu’il faut bâtir et mettre en œuvre. Le 9 juin, lors des élections européennes, les peuples pourront dires, on ne veut plus revoir les dictatures du passé, on veut construire une société pour l'être humain.

Dominique Gerbault

(*) Chant composé et interprété par José Afonso, il fut choisi par le Mouvement des Forces Armées (MFA) comme signal pour lancer la rébellion des militaires, déclenchant le début de la Révolution des œillets le 25 avril 1974. La chanson devient l'hymne de la Révolution.

Portrait croisée de deux déportés. Henri Krasucki et Marcel Dassault

le 27 avril 2024

Portrait croisée de deux déportés. Henri Krasucki et Marcel Dassault

France 2

Dimanche 12 mai à 13h15

UPTC. « Charlotte Delbo : l’écriture comme ultime lieu de résistance »

le 26 avril 2024

UPTC. « Charlotte Delbo : l’écriture comme ultime lieu de résistance »

Conférence de Nicole Rey, passeur de mémoire de la Résistance et de la Déportation.

Charlotte Delbo, résistante au sein du réseau Politzer, déportée à Auschwitz, secrétaire de Louis Jouvet, écrivaine et poétesse est reconnue aujourd’hui comme une des grandes voix, une des grandes plumes de la littérature du la deuxième moitié du XXe siècle. Une plume singulière qui, au retour des camps, a établi une relation intime entre écriture et Histoire, écriture et mémoire/témoignage, écriture et engagement politique. Aujourd’hui elle a atteint à ce « maintenant de la lisibilité », dont parle Walter Benjamin, qui fait qu’on peut enfin lire ses écrits, non comme un simple témoignage de l’évènement résistant et concentrationnaire, mais comme l’œuvre d’une écrivaine à part entière. Georges Perec parle déjà en 1963 de sa « réelle existence littéraire ».

Peut-on, doit-on et comment dire ce que certains ont déclaré indicible ? Elle répond avec la conviction et la légitimité que lui confère son statut de déportée : « Pour moi, rien des camps n’est indicible… rien de ce que nous avons vécu ne doit échapper au langage, car le langage permet tout… ».

Le langage n’est pas un medium neutre ; au-delà d’écrire pour transmette, Charlotte Delbo a été, de la guerre d’Espagne à la guerre d’Algérie, des procès staliniens à ceux des militants basques, de la dictature du Chili à celle d’Argentine, une constante et rigoureuse conscience de son siècle.

—> Demandez le CD de la conférence à l'Université Populaire du Travailleur Catalan, 44 Avenue de Prades 6600 Perpignan - Tél : 06 79 67 83 33 ou 06 86 92 68 56 - courriel : unipop66@gmail.com - http://universite-populaire-du-tc.blog4ever.com.

 

Le prix de la Liberté

le 26 avril 2024

Le prix de la Liberté
Salle polyvalente de l’Espace Gavroche
Elne

Vendredi 3 mai à 18h

Une page d’histoire souvent mal connue évoquée par Georges Sentis, docteur en Histoire.

En ce 80e anniversaire de la Libération, on ne peut passer sous silence le prix payé par les patriotes, particulièrement les communistes. C’est ainsi que, par exemple, furent déportés Léopold Roque, Joseph Camps, Elie Coumes d’Elne, Raoul Vignettes d’Ortaffa, Benjamin Descossy, Etienne Garrigue et Louis Muxart de Palau-del-Vidre. Sans oublier Rose Blanc née à Elne morte au camp de concentration d’Auschwitz-Birkenau.

Mais ces déportations ne sont que la partie émergée de l’iceberg de la répression des « menées communistes » de novembre 1938 à août 1944. Cette dernière prit des formes multiples : xénophobe (internement des étrangers), militaires (mobilisation dans des compagnies disciplinaire), professionnelle (mutation d’office et licenciement), politique (interdiction du PC et de sa presse, déchéance de ses élus), administrative (internement sur simple décision du préfet) et judiciaire (condamnation par les tribunaux militaires). Ces mesures furent prises par les gouvernements d’Edouard Daladier et de Paul Reynaud. L’État français les développa à l’extrême et les étendit à tous les Français d’où l’arrestation et la déportation de Félicien Martinez d’Elne qui était membre des Mouvements Unis de la Résistance. Avec l’occupation de la Zone Sud par les Allemands et l’accession de Darnand, le chef de la Milice, à des fonctions officielles, cette répression franchit une étape supplémentaire dans l’horreur avec exécutions et déportation dans les camps de concentration nazis.