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Décès d'André Labarrère : Réaction du PCF

le 16 mai 2006

André Labarrère est décédé aujourd'hui, à l'âge de 78 ans. Sa forte personnalité a marqué la vie politique et son engagement restera indissociable de la région béarnaise, et plus particulièrement de la ville de Pau qu'il dirigeait depuis 35 ans.

Avec lui, disparaît une figure politique marquée par la détermination, comme il l'avait encore montré il y a quelques semaines face à la maladie.

Parti communiste français

Paris, le 16 mai 2006.

10 mai 2006–Abolition de l'esclavage : Déclaration de Marie-George Buffet, Secrétaire nationale

le 09 mai 2006

Le 10 mai 2006 a été décrété par le président de la République journée officielle de la mémoire « de l'esclavage, de la traite négrière et de ses abolitions ». C'est la suite tant demandée par les associations organisatrices de la marche du 23 mai 1998 à la « loi Taubira » qui fait de l'esclavage et de la traite négrière un crime contre l'humanité.

Le Parti communiste française sera, bien entendu, partie prenante de cette journée comme de celles organisées ultérieurement par des associations.

Cette journée de mémoire est importante pour tous nos concitoyens, pour ceux d'abord qui ont impérativement besoin que l'histoire terrible vécue par leurs ascendants aux Antilles et à la Réunion soit connue, mais aussi de tous les Français qui doivent savoir que la France s'est bâtie durant des siècles à travers des rapports impitoyables de domination faisant d'une partie de nos compatriotes des êtres à qui était déniée toute humanité.

La journée du 10 Mai n'est pas seulement une journée du souvenir. Elle est aussi pour nous une journée de mobilisation contre les discriminations, de solidarité envers des territoires qui, dans la souffrance de leurs enfants, ont contribué à enrichir notre pays, une journée de tolérance, de réflexion sur le désastre que produirait dans notre peuple l'adoption du projet gouvernemental CESEDA.

Je suis révoltée qu'on puisse encore trouver quelques dizaines de députés UMP protestant contre cette commémoration après avoir vanté voici peu l'aspect positif de la colonisation. La timidité du gouvernement à donner l'ampleur nécessaire à la célébration du 10 mai n'est pas étrangère à l'attitude rétrograde de sa majorité.

Dans un contexte de montée de l'extrême droite en Europe nous avons besoin de réponses politiques progressistes fortes.

Il faut que les partis politiques, les bancs de nos assemblées, nos institutions soient pleinement à l'image de la société française. La lutte contre toutes les formes de discriminations doit être déclarée grande cause nationale.

Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF

Paris, le 9 mai 2006

Déclaration du PCF à l'occasion du 20ème anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl

le 24 avril 2006

Le 24 avril 1986 le réacteur de la centrale nucléaire soviétique de Tchernobyl explose. Il s'agit de la plus importante catastrophe nucléaire civile de l'histoire. Dysfonctionnements techniques, erreur humaine, sous estimation des risques engendrés par cette forme d'énergie, il est impératif de tirer les enseignements de cette catastrophe. Au delà, le 20ème anniversaire de ce drame doit être l'occasion d'ouvrir, dans des conditions transparentes et démocratiques, le débat sur l'énergie nucléaire en particulier.

Le PCF se pronnonce clairement pour une alternative aux énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) productrices de gaz à effet de serre et à l'origine du réchauffement climatique. En outre leur épuisement à terme et leur coût imposent l'urgence d'une véritable révolution énergétique, fondée sur trois axes majeurs : Un programme d'économies et d'efficacité énergétique autour d'une autre conception des transports, de l'aménagement du territoire, du développement urbain et de l'habitat. Un programme de recherche, d'expérimentation et de production d'énergies renouvelables qui doit être financé par une taxation sur les profits pétroliers. Un programme de recherche et de production en faveur d'un nucléaire plus sûr, maîtrisant mieux les questions des déchets dans la transparence et le contrôle citoyen. Ce programme doit concerner l'actuelle fission nucléaire et l'éventuelle possibilité en matière de fusion nucléaire avec le programme ITER.

En effet, si le nucléaire n'est pas la seule solution, il n'en reste pas moins qu'il représente aujourd'hui un outil contre le réchauffement climatique. Tchernobyl nous rappelle que cette forme d'énergie doit être développée avec toutes les précautions et les garanties qu'elle requiert.

C'est dans cet état d'esprit que le PCF propose et agit : Pour que la filière nucléaire reste publique dans le cadre de la création d'un pôle public de l'énergie et de l'environnement ; Pour que tout soit mis en oeuvre pour développer la compétence et les capacités techniques dans la conception des installations ; Pour l'élévation des qualifications et de la culture de sûreté des équipes de conduite et de maintenance, ce qui exclut la sous-traitance ; Pour un contrôle rigoureux et un souci constant d'amélioration de la sûreté des installations ; Pour que, localement et nationalement, les populations, les salariés, les associations, les élus exercent un véritable contrôle citoyen sur la gestion et le fonctionnement des installations et des déchets nucléaires et, plus généralement, afin qu'ils soient informés et associés aux orientations et aux choix.

Parti communiste français

Paris, le 24 avril 2006.

Décès du Professeur Jean-Bernard : Réaction de Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF

le 21 avril 2006

Au sujet du décès du Professeur Jean Bernard, Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF a déclaré :

« Je tiens à saluer la mémoire du Professeur Jean Bernard, décédé lundi à l'âge de 98 ans. Notre pays perd là un de ses plus grands chercheurs, un homme qui avait toujours su concilier son attachement à la recherche scientifique et son immense respect pour la personne humaine.

Jean Bernard avait notamment acquis une renommée internationale par ses travaux qui ont révolutionné les moyens de lutte contre la leucémie. Hématologue, cancérologue, il était aussi de ces scientifiques profondément impliqués dans les débats de notre société. Dès son engagement dans la résistance, il a manifesté cet humanisme et cette sensibilité qui l'ont poussé à animer, au début des années 80, le comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé.

A l'heure où des chercheurs sans scrupules n'hésitent plus à dévoyer le progrès scientifique, à l'heure où l'extension des logiques de marché conduit à l'instrumentalisation des progrès de la technique, sa sagesse, sa conscience, son sens des responsabilités nous manqueront. »

Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF

Paris, le 21 avril 2006.

Mémoire du colonialisme, de la traite négrière et de l'esclavage

le 31 mars 2006

La plus grande partie de notre histoire coloniale, période atroce de l'histoire de France semble expurgée de notre mémoire, de nos héritages collectifs, de notre vie actuelle. L'entreprise de décolonisation, annoncée dans les années 60 et malheureusement interrompue, doit se poursuivre avec l'insertion, dans la mémoire de la République, des héritages de l'esclavage, du colonialisme, du néo-colonialisme, pour la transformer radicalement.

Notre situation post-coloniale n'est effectivement pas la simple reproduction des anciens rapports coloniaux mais elle continue d'entretenir les discriminations, le racisme, les pratiques sociales inégalitaires.

On peut désormais s'interroger sur une certaine réactivation des critères et modes de pensée coloniaux.

L'école doit contribuer à la transmission de ces héritages et à mettre en place les conditions d'une mémoire collective.

L'éducation nationale, les médiats, les politiques culturelles doivent contribuer à réfléchir sur l'imprégnation du fait colonial dans l'idée européenne de civilisation, de progrès. Elles doivent contribuer à combattre le racisme, la notion même de “races” sous toutes ses formes. Si, malheureusement, le racisme existe, les races humaines n'existent pas.

Nous voulons mettre en pratique notre volonté de vivre ensemble comme l'un des enjeux de la transformation sociale. Vivre dans une société où les différences seraient le point de départ de la vie, de l'éducation, de la culture, de la lutte contre les discriminations, pour l'égalité, pour l'enrichissement des rapports sociaux, pour l'affirmation d'une nouvelle citoyenneté définie dans la dignité, l'égalité ,la fierté.

Le colonialisme a été une terrible entreprise de domination : asservissement des peuples colonisés, esclavage, travail forcé, massacres, pillage des ressources naturelles, destruction des cultures, apartheid et ségrégation raciale. Le racisme, sous toutes ses formes, puise ses racines de cette période tragique. L'indicible crime de la Shoah, s'est repaît de cette déshumanisation.

Le retissage des solidarités (sans lequel il n'y a pas de peuple sûr de lui-même) n'est possible qu'avec une condamnation sans appel de notre passé colonial et de ce qui reste des mentalités conscientes ou inconscientes l'ayant accompagné.

Nous proposons :

un travail de mémoire et l'éducation à l'histoire du colonialisme

développer des coopérations, pour ce travail de mémoire, avec les pays ex-colonisés. Coopérations universitaires, institutionnelles

une journée nationale de la Mémoire, concernant l'esclavage, la traite négrière, les massacres coloniaux.

un musée et un monument de la Mémoire.

expurger les textes officiels de la notion de “race”.

déclarer le 21 février journée de la fraternité (c'est le jour commémoratif de l'exécution du groupe FTP-MOI dirigé par Manouchian).

Les migrants : le monde en mouvement Orientations votées au 33e congrès du PCF du 23 au 26 mars 2006

Le PCF demande que la lutte contre l'esclavage moderne soit une priorité européenne

le 08 mars 2006

Chaque année, le triste constat de l'inégalité entre les hommes et les femmes se répète, avec la célébration de la journée internationale des femmes. En 2006, force est de constater que ce combat est, encore aujourd'hui, pleinement d'actualité.

Les femmes sont particulièrement touchées par la précarité, le sous-emploi, le chômage et la discrimination salariale dans l'ensemble des secteurs d'activités.

Le Parti communiste propose d'instaurer une véritable transparence de l'évaluation de l'égalité, ce qui permettrait de sanctionner pénalement les discriminations au travail. Selon le même principe, en l'absence de réduction sensible des écarts, les entreprises doivent faire l'objet de sanctions financières.

Les femmes sont aussi les premières victimes de violences, notamment conjugales. Lors du forum sur le thème du féminisme du 2 mars dernier, le Parti communiste a exprimé son exigence, avec de nombreuses associations féministes, d'une loi cadre contre toutes les violences faites aux femmes d'ici à la fin de l'année 2006.

La lutte contre la marchandisation des corps, l'esclavage moderne et la prostitution, sans criminaliser les prostitué-e-s, doit être une priorité européenne. Le Parti communiste français condamne l'organisation d'un véritable marché du sexe, à l'occasion de la coupe du monde football 2006 qui se déroulera en Allemagne, dans quelques semaines.

Parti communiste français

Paris, le 8 mars 2006.

Décès de Joëlle Aubron : Déclaration du PCF

le 01 mars 2006

Atteinte d'un cancer, Joëlle Aubron vient de mourir.

Elle avait été remise en liberté au titre de la loi « Kouchner ». Loi dont bénéficient trop peu de prisonniers malades.

Si le Parti communiste français a toujours condamné les actes d'Action Direct, il avait agi pour l'amélioration des conditions de sa détention puis pour sa libération à titre médical.

La disparition de Joëlle Aubron vient rappeler qu'après 19 ans de détention, les détenus d'Action Directe doivent pouvoir bénéficier, dans des conditions normales, de la libération conditionnelle.

Parti communiste français

Paris, le 1er mars 2006.

Marche contre les racismes et l'antisémitisme : Déclaration du PCF

le 24 février 2006

Le Parti communiste sera présent, dimanche à 15h, place de la République, « Contre les racismes, contre l'antisémitisme, contre la violence et pour le vivre ensemble ». Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF sera là.

La seule éventualité que le crime barbare qui a frappé Ilan Halimi puisse revêtir un caractère antisémite appelle une réaction démocratique.

A cet égard, des voix, dont la nôtre, se sont exprimées pour refuser la présence indécente du FN et du MPF. Pour notre part, nous leur contestons radicalement le droit à participer à cette marche. Et nous n'accepterons pas de les côtoyer.

Présents sur place, les communistes souhaitent que cette marche soit pleinement porteuse des valeurs qui nous animent.

Parti communiste français

Paris, le 24 février 2006.

Manifestation contre l'antisémitisme et le racisme : Le PCF réserve sa participation à la marche

le 23 février 2006

Nous avons appris la présence programmée du Front national et du MPF lors de la marche silencieuse de dimanche.

L'objet de ce rassemblement est de lutter contre les racismes et l'antisémitisme. Il n'est ni sérieux, ni envisageable pour le Parti communiste français de défendre cet objectif avec ces deux organisations.

Le PCF a prévu d'être présent dimanche sur le mot d'ordre : « Contre les racismes, contre l'antisémitisme, vivre ensemble ».

Pour l'heure, il met en réserve sa participation à la marche.

Parti communiste français

Paris, le 23 février 2006.

Le PCF sera présent à la marche silencieuse organisée dimanche 26 février

le 22 février 2006

Le Parti communiste a été profondément horrifié par le crime dont a été victime Ilan Halimi. Ces actes de torture et ce meurtre provoquent dans notre pays un vif sentiment d'effroi.

La justice doit faire toute la lumière sur ces faits. La présomption selon laquelle ce crime pourrait revêtir un caractère antisémite suscite légitimement une grande émotion.

Cette éventualité ne peut être évoquée sans réaction. Nous rencontrons chaque jour des hommes et des femmes victimes de discriminations en raison de leurs origines, de leur religion, de leur couleur de peau. Ces situations sont inacceptables et appellent une forte mobilisation. Le Parti communiste mène depuis toujours une lutte sans concessions contre tous les racismes et l'antisémitisme. Il sera donc présent à la marche silencieuse organisée dimanche 26 février entre République et Nation.

Parti communiste français

Paris, le 22 février 2006.